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Le colon qui ne sait pas cultiver son terrain n’a pas d’excuses s’il persiste dans son ignorance parce qu’il n’a qu’à s’adresser à M. Fortier, surintendant de la Ferme Expérimentale, près d’Amos, pour obtenir les renseignements désirés et le tout gratuitement.

Dans l’Abitibi, chaque colon est maître chez lui, maître du sol et de son bois qu’il coupe et vend à son bénéfice aux moulins environnants ou aux agents des manufacturiers de bois de pulpe.

Il y a toujours sur le marché une grande demande pour la confection de dormants, et les compagnies de chemins de fer ne cessent d’en réclamer. Il est donc assuré de le vendre à bon prix s’il a un tant soit peu d’initiative.

Une autre source de revenus assurés vient se joindre à celles qu’il possède par son bois et son terrain : le commerce du bois.

Il peut toujours travailler à couper du bois l’automne, l’hiver et le printemps au compte de certaines compagnies qui font chantier.

Il peut gagner de l’argent en toute saison dans le transport du bois soit par chemin de fer, soit par eau.

C’est un item que d’être assuré d’un travail rémunérateur et constant pour celui qui s’enfonce dans les terres neuves, dans un pays nouveau et qui ne possède pas grand argent.

Cet appoint, il en est certain et c’est très important pour lui et sa famille.

Le climat de l’Abitibi est très salubre et très agréable. Il n’y fait pas plus froid que dans les autres pays de colonisation.

Chacun comprendra que dans un pays boisé le froid se fait sentir plus tôt l’automne et que le printemps se fait tirer l’oreille pour secouer les derniers frimas de l’hiver ; mais cela ne signifie pas que le climat ne soit ni salubre ni agréable.

Bah ! On a bien dit que le Canada n’était que quelques arpents de neige, ce qui ne nous empêche pas d’y vivre heureux et prospères.

Pas d’hôpitaux dans l’Abitibi et peu de médecins.

Vous me direz que c’est peut-être là la cause que la population se porte à ravir !  !

Non ! Ne soyons pas méchants ! Un air salubre et du travail voilà ce qui sauve bien des comptes de pharmacie.

Comme dans l’Abitibi tout le monde prend son rôle à cœur, personne n’est malade ou à peu près, et c’est déjà beaucoup.

Le bois constitue une des principale sources de revenu de l’Abitibi. L’épinette noire et le cyprès y sont en abondance. On y vend annuellement pour des centaines de mille dollars de bois de pulpe.

Chaque de nouveaux moulins se construisent sur le bord des nombreux lacs et rivières. Ces moulins sont utiles aux colons d’abord, parce qu’ils coupent leurs bois facilitent la construction et qu’en outre, procurent du travail et dépensent de l’argent en salaire et aménagements