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cependant, trop retarder pour faire les semences le printemps.

Ici comme dans l’Ouest, il faut semer aussitôt que la surface du sol est desséchée, peu importe que le sous sol soit encore froid, et que la germination soit lente au début ; le travail se fait dans la terre, et lorsque les journées chaudes arrivent, les premières pousses qui sortent déjà de terre, grandissent avec une rapidité extraordinaire. Les expériences faites jusqu’à ce jour ont démontré que le blé, les pois, les légumes semés dans la première semaine de mai, arrivent parfaitement à maturité avant les gelées d’automne. Pour s’assurer une bonne récolte, il faut de toute nécessité labourer en automne. Le labour du printemps ne donne pas un résultat satisfaisant.

Les colons venus des vieilles paroisses, devraient suivre ces conseils judicieux.

Si l’on veut réussir dans l’Abitibi, il faut tenir compte des conditions spéciales du sol, des variations atmosphériques, et se rappeler que les méthodes de culture en usage dans d’autres parties de la province, ne conviennent pas toujours à cette région nouvelle.

La terre de l’Abitibi malgré sa belle apparence, a besoin d’être remuée et remuée beaucoup, pour produire. Si l’on agit autrement, l’on s’expose à des désappointements.


CANTONS OUVERTS À LA COLONISATION
Centres de colonisation et emplacements de village



La région de l’Abitibi est divisée en cinquante cantons, auxquels on a donné les noms des régiments français et des officiers de ces régiments, qui prirent part à la campagne de 1759.


MOULIN À SCIE DE M. DESBIENS, AU CANTON DE LAMOTTE —
1919