Page:Caron - Journal de l’expédition du chevalier de Troyes à la baie d’Hudson, en 1686.djvu/112

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 102 —


Qu’ils ayent la permission de continuer leur commerce par Mer et par terre ainsy qu’ils le jugeront plus expédient et plus facille.

Et par ce que cet establissement pouroit faire de la peine aux fermiers du Roy acause de la traite de Tadeussac Ils offrent de la sous affermer aux conditions raisonnables qu’il plaira a Monseigneur de régler en Egard au grand profit.

Que lesd.t fermiers tireront dailleurs de cet establissement puis que toute la pelettrie qui va aux Anglois tombera dans leurs mains et augmentera notablement leurs droits.

Les dits Intéressez Représentent encores a sa Grandeur que par les ordres de M. de la Barre gouverneur et de M. de Meulles Intendant, ils ont équipé un petit navire de cinquante thonneaux qui a passé en france pour apporter la nouvelle de la guerre des yroquois, dont ils n’ont point esté rembourssés et qu’ils croient perdu parce qu’ils n’en ont point apris de nouvelles.

fait a Paris ce sixieme fevrier gby. quatre vingts cinq.
DE COMPORTE
Tant pour moy que pour mes assosiez
Arch., publ. du Canada, Corr. par. Vol-F. 7 C. iii p. 315.



appendice c

… Nous n’estions pas encore bien avant dans le destroit quand sur les 2 heures du matin nous ouimes crier navire. Ce mot nous fit sauter hors du lit pour voir ce que c’éstait. Des qu’on en fut assuré on prépara tout pour le combat, et faisant porter sur sa route en tenant le vent, on luy coupa le chemin de telle sorte qu’en peu d’heures ont l’eut atteint. Et parce qu’il n’amenoit point quoique nous fussions assez proches, on luy dit de le faire par une volée de canon qu’on luy envoia. Des qu’il eut amené on fit dire par un interprète au capitaine qui vint à bord dans sa chaloupe pour nous montrer sa commission il nous l’apporta aussitôt ; elle ne consistoit qu’en un congé de la compagnie d’Angleterre qui l’envoioit au fond de la baye, disait-il, quoiqu’il fut pour Portnelson comme nous le sçumes de 2 François qu’ils y menaient. Nous luy demandâmes si cette Compagnie estoit le même que celle de l’année dernière, et nous aiant repondu que c’estoit la même, Mr. de laMartiniere et Mr. l’Allemand me demanderent mon sentiment touchant ce qu’il y avoit à faire, et s’ils devoient prendre ce bâtiment n’y aiant point de guerre entre les 2 nations. Je leur dit qu’il n’y avait point a balancer que