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nit et d’ardoise, n’attend que le travail intelligent de l’industriel et du colon aidé de moyens faciles de communications, pour devenir l’une des florissantes parties du Canada. » (La vallée du St-Maurice, p. 3.)

Oui, c’est dans l’exploitation de ces grandes forêts que nous voyons s’étendre à perte de vue, c’est dans l’exploitation aussi des minerais précieux que renferment ces montagnes si nombreuses et si hardies que se trouve l’avenir de notre Saint-Maurice. Et de peur qu’on ne voie en tout ceci que des paroles en l’air, nous désignerons spécialement certaines sources de richesses : 1o. À la montagne de l’Oiseau vous trouverez le minerai de fer en quantité immense, et ce minerai est de qualité supérieure. 2o. Vis-à-vis l’île aux Noix, sur la rive droite de la rivière, vous trouverez deux montagnes de marbre blanc ; la première est du marbre le plus pur qu’il y ait en Amérique, la seconde est d’un marbre veiné, un peu moins riche que le premier. Sur cette dernière montagne il y a aussi de la plombagine. 3o. On connaît depuis deux siècles les belles peintures de la rivière Vermillon, elles s’offrent à qui veut les prendre, et personne cependant ne va s’en emparer. Pas de moyens de transport, voyez-vous !

Nous mentionnons ces trois exploitations entre bien d’autres que l’on pourrait faire. Et combien de richesses ne découvrirait-on pas en étudiant de plus près les montagnes du Saint-Maurice !

Donnez-nous donc des communications faciles, et demain l’industrie fera peut-être surgir au pied de ces montagnes des villages florissants.

Pendant que nous causions ensemble, le chaland a franchi un espace considérable, et nous sommes arrivés au poste de la Grande-Anse. Nous nous reposons quelques instants ici, et nous goûtons aux bons gâteaux et aux excellentes confitures de Madame Pelletier. Cela n’était pas dans notre programme, car le dîner nous est préparé chez M. Vaugeois mais il est midi, et le voyage aiguise l’appétit. Nous adressons des remercîments bien mérités et des souhaits bien sin-