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province et que beaucoup de bonne terre cultivable y existe également. »

« Cette région étant située entre les 47e et 48e parallèles de latitude nord, et son altitude moyenne ne s’élevant pas à plus de 600 à 1 000 pieds au dessus du niveau de la mer, son climat quoiqu’un peu plus froid peut-être en hiver, ne peut cependant pas différer beaucoup des autres parties de la province, à la même latitude. »

« La vallée, du lac St-Jean et la Gaspésie sont en moyenne de 60 à 100 milles, plus au nord que la vallée de l’Ottawa ; entre le lac Barrière et la tête du lac Témiscamingue. »[1]

On me permettra d’ajouter quelques observations personnelles. Lorsque je traversai cette région dans l’été de 1911, je n’avais pas mission de faire une étude spéciale du sol, de la forêt et du climat de cette partie du pays, d’autant plus que, suivant simplement la route des canots, cette étude n’aurait pu embrasser qu’un champ bien peu étendu. J’ai cependant constaté qu’il y avait un peu partout de fort beaux morceaux de terre jaune et grise, très friable, riche, sans aucune roche ; j’avoue bien que nous ne rencontrons pas là d’aussi grandes étendues de terre glaise que dans l’Abitibi ; tout de même, du lac Victoria au lac Barrière, il y a le long de l’Outaouais une forte proportion de terre glaise, où le foin sauvage pousse en abondance.

Les essais de culture que les employés de la compagnie de la Baie d’Hudson et quelques sauvages ont fait ici et là ont toujours bien réussi. Les pommes de terre, les navets, les choux, les carottes, l’avoine y viennent très bien.

On cultive avec succès, dit Mons. Austin Bancroft, ingénieur de mines et professeur à l’Université McGill,[2] les pommes de terre et autres légumes au poste de la compagnie de la baie d’Hudson, sur le lac Waswanapi, situé sous la latitude 44° 36′ à cent milles à peu près au nord du

  1. Ouvrage cité, p. 173-174.
  2. Géologie et ressources naturelles des bassins des rivières Harricana et Nottaway, par Austin Bancroft, 1912.