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C’est l’opinion de Mons. Henry O’Sullivan. Dans son rapport de 1895,[1] il note que la partie sud du Grand Lac Victoria « est entourée d’un pays légèrement ondulé et bien boisé de pin, d’épinette, de bouleau, d’épinette rouge, etc. Le pays en général est quelque peu rocheux ; néanmoins on y trouve des plateaux de bonne terre cultivable, et çà et là, sur les hauteurs, on aperçoit de belles touffes de pin. »

L’année précédente (1893) il avait exploré le pays à l’est du lac Victoria, en remontant l’Outaouais. Il constate que de ce côté du lac, « le sol consiste, en marne jaune, excepté les collines boisées de pin, qui sont généralement de sable » ; il relève 21 milles de ce lac, jusqu’à son extrémité nord. « Il semble y avoir, dit-il, de bonnes étendues de terre unie de chaque côté, avec une assez bonne quantité de pins dispersés çà et là, jusqu’au portage conduisant au lac du Lapin (Rabbit Lake) ; mais au-delà de cet endroit le cyprès paraît être l’essence dominante, quoique le frêne, le gros bouleau et le sapin s’y rencontrent aussi. »[2]

En allant vers l’est, il note que « toute cette partie de la contrée est couverte de beau bois mêlé, principalement les pentes qui inclinent vers le lac Au merisier (Birch Lake) qui sont très boisées de pin et autres bois de commerce. »[3]

Quelques milles plus loin une grande rivière, la Shoshokwan se jette dans l’Outaouais. « Le terrain environnant, dit-il, est très plat et la riche croissance de gros bouleau, d’épinette rouge, de sapin, etc., indique un sol riche. »[4] Il conclut : « Je ne suis pas prêt à dire que toute cette vaste étendue de 6 000 milles carrés soit ou ne soit pas propre à la culture ou bien boisée, mais je puis sûrement dire que plus de la moitié de cette étendue est comprise dans les limites de la meilleure région forestière produisant le plus beau pin que l’on puisse maintenant trouver dans la

  1. Région de l’Outaouais. — Descriptions des cantons arpentés, p. 131.
  2. Ouvrage cité, p. 172.
  3. Ouvrage cité, p. 170.
  4. Ouvrage cité, p. 168.