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cupés surtout à vérifier le cours des rivières et à faire des relevés topographiques. Ce n’est qu’incidemment qu’ils parlent du sol et de la forêt, et souvent ils se contredisent. « Le sol, dit Mons. Russell,[1] en tant que nous avons pu en juger parce que nous avons vu au cours de l’exploration est généralement léger, sablonneux et pauvre. En beaucoup d’endroits les collines ne sont que des rochers nus et en d’autres, que des rochers recouverts d’une mince couche de terre et d’une pauvre forêt. Dans les vallées et les terrains bas qui avoisinent les rivières, le sol est plus profond, mais presque toujours de même espèce que sur les hauteurs, quand il est sec. La plus grande partie du terrain bas, ou plan, se compose de marécages où croissent l’épinette et le tamarac ou de savanes couvertes de mousse. Dans quelques cas exceptionnels, nous avons vu une étroite lisière de sol plus riche, le long des rivières, provenant des alluvions formées par la crue de ces dernières. Il y a un endroit où ces alluvions ont une étendue considérable ce qui leur donne de l’importance — c’est au confluent de l’Outaouais avec son tributaire de l’Abitibi[2]. Ici, l’Outaouais s’est élevé suffisamment au nord pour atteindre l’extrémité sud du terrain de glaise blanche qui forme la partie avoisinante du versant de la baie d’Hudson. En plusieurs endroits, cette glaise paraît avoir dépassé la ligne de faîte pour recouvrir les terrains de la région de l’Outaouais. »

« La végétation forestière est la même dans toute la région que nous avons parcourue, sauf de légers changements dans les dimensions des arbres, correspondant aux changements dans la nature du sol et leur position, selon qu’ils croissent sur des sommets arides ou dans les vallées fertiles.

  1. Rapport du 28 mars 1868.
  2. Ce tributaire est probablement la rivière Kinojevis.