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à ceux qui furent de grands contemplateurs et de grands égorgeurs des autres hommes. »[1]

Les missions du Grand lac furent continuées en 1849 et 1850 par le Père Clément.[2] Dans son voyage de 1849, ce Père mit cette mission sous la protection de la Ste-Vierge, et la choisit pour patronne spéciale sous le titre de N. D. des Sept Douleurs.

Le Père Clément fut remplacé en 1852 par le Père Andrieux qui continua la mission jusqu’en 1860.[3] De 1861 à 1864, c’est le Père Déléage[4] qui visite ces parages, en 1865 et 1866, le Père Lebret.[5]

En 1863, fut bâtie la première chapelle du Grand Lac : « Quand j’arrivai au poste, raconte le Père Déléage dans la relation de la présente année,[6] je fus agréablement surpris de voir la nouvelle chapelle debout et couverte ; l’année dernière j’avais fortement engagé le commis du poste à la bâtir, lui promettant d’user de mon influence sur les sauvages, pour diminuer ses dépenses, et le commis, non content d’avoir avancé l’ouvrage plus rapidement que je n’espérais, avait aussi fait construire un autel. Bien qu’il soit petit et peu élégant, il est infiniment plus convenable que les misérables planches dont je m’étais servi l’année dernière dans

  1. Arthur Buies, l’Outaouais supérieur p. 264.

    Le Père Laverlochère était d’une éloquence simple et communicative ; les Algonquins le nommaient : Mino-Tagassité, ami qu’on aime à entendre. En 1850, il avait fait une tournée en France ; Louis Veuillot qui l’avait entendu à St-Sulpice de Paris, faire le récit de ses courses apostoliques, disait au Père Fabre, (Supérieur général des Oblats : « Nul missionnaire ne m’a impressionné à l’égal du Père Laverlochère. »

  2. Hercule Thomas Clément, né à St-Cuthbert en 1820, ordonné en 1845, missionnaire du St-Maurice de 1845 à 1854, curé dans le diocèse de Montréal 1854 à 1866, mort accidentellement en 1891.
  3. François Andrieux, né en France en 1826, missionnaire à Maniwaki de 1852 à 1860 retourne en France en 1860.
  4. Louis François Déléage, né en France en 1821, missionnaire à Maniwaki de 1852 à 1884. Décédé à Ottawa en 1884.
  5. René André Lebret, né en France en 1829, ordonné à Ottawa en 1861, missionnaire à Maniwaki jusqu’en 1868, année où il passe aux États-Unis.
  6. Rapport sur les Missions du Diocèse de Québec, mars 1864. p. 73.