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gue venait me faire tressaillir avec son charmant jeu, et cette langue polissonne se promenait ainsi de la bouche de madame Durancy au bijou de Caroline : Tout ce qui se passait autour de moi, le feu de mon imagination, les vives sensations que me procurait l’inconnu, hâtèrent l’instant du plaisir ; au mouvement que je fis, il s’en aperçut, alors la rapidité de son action acheva de me plonger dans le délire et la volupté se peignit par mes soupirs et l’agitation de tout mon corps ; ils me parurent aussi par leurs mouvemens, leurs expressions, avoir goûté la même jouissance.

Cependant on se retire et l’absence de ce couple libertin me permit de me livrer aux réflexions qu’excitait en moi tout ce qui venait de se passer. Le sommeil me surprit au milieu des idées

  TOME I.
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