d’humiliant pour moi, pour n’y laisser
que la pensée de mon aimable protecteur.
Toute la nuit, je ne rêvai qu’à
lui ; j’avais la tête échauffée par des
lectures amoureuses, un tempérament
de feu. Je n’avais encore vu aucun
jeune homme que ce fils de madame
Durancy, juge si je devais alors
l’aimer… Je l’adorais donc… Le lendemain
matin, on m’apporta de très-beau
linge ; je venais à peine de m’en
vêtir, que madame Durancy entre.
Caroline, me dit-elle (c’est le nom
qu’elle m’avait donné en entrant chez
elle), je viens t’indemniser du châtiment
injuste que je t’ai fait éprouver
hier ; mon fils m’a fait voir que ma
mauvaise humeur m’a emportée trop
loin, et je veux te faire tout oublier.
Madame Durancy était suivie d’une
autre dame, d’une taille élevée, et
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