Page:Caroline et Saint Hilaire, ou Les putains du Palais-Royal, 1830.djvu/51

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 45 )


fites de ma faiblesse… je ne puis plus parler… j’expire… Pendant ce dialogue, je fournissais une seconde carrière ; tu parus enfin partager mes plaisirs. Alors, je te proposai de partir, t’offrant ma fortune, qui était immense à Marseille. Pendant ce temps, je te poussais toujours ; et, pour la sixième fois, l’amour rallumait mon flambeau, lorsqu’à travers les feuillages qui nous couvraient de leurs toits protecteurs, je vis paraître la tête d’un jeune homme.

Cette tête fut pour moi la tête de Méduse ; j’eusse voulu le changer non en cerf, mais en crapaud, pour écraser à l’instant ce maudit Actéon, qui souriait malignement en dévorant tes charmes nus. Je te couvre tout-à-coup de mon manteau, et je crie en même temps au curieux indiscret : im-