dont les eaux les plus tranquilles n’étaient
agitées que par le doux souffle
des Zéphirs. Quelle fut ma surprise et
ma joie quand je vis que l’une de ces
femmes était mon adorable inconnue !
Je voulus me jeter au sein des eaux !
j’hésite… je crains… ; mais bientôt
ma passion, ma fureur, l’emportent,
je quitte mes vêtemens, je me précipite
nu : et, plongeant jusqu’à toi, je
renverse la nacelle, et vous jette toutes
deux au milieu de la rivière. Ensuite,
sans m’embarrasser de ce que
deviendrait ton importune compagne,
je te saisis et t’emporte sur le rivage,
sous des saules qui se courbent en façon
d’arc. La frayeur t’avait fait perdre
l’usage de tes sens ; je t’enlève ta
chemise et te couvris de mes baisers
brûlans ; je dévorais de mes mains, de
mes yeux tous tes charmes. C’est alors
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