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vous avez mon histoire, ne me permettaient pas de le renvoyer. St.-Far est-il un amant qui ne doive pas passer au-dessus des considérations ordinaires ? Mais non, Monsieur est un de ces merveilleux du jour, qui veulent que quand une femme trahit son mari, ce soit exclusivement pour eux. Eh ! quel mérite, jeune présomptueux, aviez-vous encore à mes yeux pour vous sacrifier et mon amant et mon mari ? Est-ce ma faute à moi, si quand une femme veut vous favoriser et vous promet un rendez-vous, vous n’avez pas même le courage de lui faire le sacrifice de votre impatience, ni assez de confiance en son amour pour ne point vouloir pénétrer ses mystères ? Songez de quel plaisir vous vous êtes privé par votre étourderie : St.-Far allait partir, et, pendant deux grands mois,

  TOME I.
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