Page:Caroline et Saint Hilaire, ou Les putains du Palais-Royal, 1830.djvu/267

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 112 )


ligible. Je lui avais donné rendez-vous pour la nuit suivante. Il me répondait que, par la fausse porte dont il avait la clef, il serait vers dix heures de la nuit à mes pieds. Mondor ne fit rien paraître, mais la nuit suivante il reste chez moi jusqu’à dix heures. J’eus beau me plaindre d’une migraine épouvantable, désirer d’être seule, de reposer, l’impitoyable Mondor m’éveillait à sa grosse manière, il ne m’en paraissait que plus détestable. Dix heures sonnent, il me quitte. Enfin, je croyais ma dupe retirée ; j’ouvre à Saint-Far que j’entends monter. A peine est-il déshabillé et prêt à se coucher près de moi, que par la même porte, entre, qui ? mon mari, qui, tenant un pistolet à la main et un flambeau de l’autre, ordonne à Saint-Far de sortir sur-le-champ, et le met en cet état dans