Page:Caroline et Saint Hilaire, ou Les putains du Palais-Royal, 1830.djvu/141

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 127 )


tira. Le jour d’après, il se présenta de nouveau, me fit des excuses, que je fus obligée de recevoir. Il me conta alors tout ce que son amour lui avait inspiré pour moi. C’était lui qui exigea de madame Durancy de me prendre chez elle ; c’était lui qui avait surveillé et payé mon éducation et mes maîtres ; c’était lui qui s’était déguisé en femme, et qui s’était présenté sous le titre de couturière ; c’était lui qui était venu la nuit dans mon lit, quand je croyais y recevoir madame Durancy. Après cet exposé de la conduite qu’il avait tenue à mon égard, et après avoir soupiré, disait-il, pour moi pendant six mois, il voulait enfin être mon amant. Il me dit que déjà madame Durancy, qu’il crut m’apprendre n’être pas sa mère, était prévenue, qu’il venait d’assurer son sort, et que sous