tira. Le jour d’après, il se présenta de
nouveau, me fit des excuses, que je
fus obligée de recevoir. Il me conta
alors tout ce que son amour lui avait
inspiré pour moi. C’était lui qui exigea
de madame Durancy de me prendre
chez elle ; c’était lui qui avait surveillé
et payé mon éducation et mes
maîtres ; c’était lui qui s’était déguisé
en femme, et qui s’était présenté sous
le titre de couturière ; c’était lui qui
était venu la nuit dans mon lit, quand
je croyais y recevoir madame Durancy.
Après cet exposé de la conduite qu’il
avait tenue à mon égard, et après avoir
soupiré, disait-il, pour moi pendant
six mois, il voulait enfin être mon
amant. Il me dit que déjà madame Durancy,
qu’il crut m’apprendre n’être
pas sa mère, était prévenue, qu’il venait
d’assurer son sort, et que sous
Page:Caroline et Saint Hilaire, ou Les putains du Palais-Royal, 1830.djvu/141
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 127 )