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de puissances : aussi la première conséquence de ce théorème, sera ce principe de Descartes, rendu complet par les conditions que nous avons vu lui manquer (V).

Corollaire I


Principe général de l'équilibre entre deux puissances

XXXV. Lorsque deux agents quelconques, appliqués à une Machine, se font mutuellement équilibre ; si on fait prendre à cette Machine un mouvement géométrique, arbitraire ;

1°. les forces exercées par les agents, seront en raison réciproque de leurs vitesses estimées dans le sens de ces forces ;

2°. l'une de ces puissances sera un angle aigu avec la direction de sa vitesse, et l'autre, un angle obtus avec la sienne.


Car si les forces exercées par les agents, sont nommées F et F', leurs vitesses u et u', les angles formés par ces puissances et leurs vitesses z et z', on aura par le théorème précédent, F u cos z + F' u' cos z' = 0 ; donc F : F':: - u' cos z' : u cos z, qui est la proportion énoncée par la première partie de ce corollaire, et par laquelle on voit en même temps que le rapport de cos z à cos z', est négatif ; d'où il suit que l'un de ces angles est nécessairement aigu, et l'autre obtus.

Corollaire II