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mais même pour tous les autres, quel que puisse être leur degré de compressibilité; mais la différence consiste en ce que l'on peut, dans le cas où il s'agit de corps durs, supposer u = V; de sorte qu'alors ʃ m V U cos Z = 0, devient une des équations déterminées du problème, au lieu que cela n'est pas lorsque les corps sont d'une nature différente ; c'est donc cette équation déterminée, laquelle est la même que la première équation fondamentale (E), c'est dis-je cette équation déterminée qui caractérise les corps durs, et par conséquent il est absolument nécessaire de l'employer au moins implicitement dans toutes les questions qui concernent ces corps; et lorsqu'il s'agit de corps d'une autre espèce, il faut, outre les équations déterminées, qu'on peut obtenir en attribuant à u dans l'équation indéterminée, (F) différentes valeurs connues, il faut, dis-je en tirer encore une qui soit analogue à l'équation (E), et qui exprime en quelque forte la nature de ces corps, de même que celle-ci (E) exprime celle des corps durs ; mais comme cette recherche n'a qu'un rapport fort indirect aux Machines proprement dites, nous nous bornerons ici à examiner le cas où le degré d'élasticité est le même pour tous les corps, c'est-à-dire que nous supposerons qu'en vertu de l'élasticité, les corps exercent les uns sur les autres des pressions n fois aussi grandes que si les corps étaient durs, n étant la même pour tous les corps du système; nous supposerons de plus que la pression et la restitution se fassent dans un instant indivisible, quoiqu'en rigueur cela soit impossible. Cela posé :

Les pressions réciproques F devenant n F, auront entre elles les mêmes rapports que si les corps étaient