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conséquent les deux autres principes secondaires dont l'usage est continuel en mécanique : Savoir.

1°. Que l'intensité du choc ou de l'action qui s'exerce entre deux corps qui se rencontrent, ne dépend point de leurs mouvements absolus, mais seulement de leur mouvement relatif.

2°. Que la force ou quantité de mouvement qu'ils exercent l'un sur l'autre, par le choc, est toujours dirigée perpendiculairement à leur surface commune au point de contingence.


XII. Des deux lois fondamentales, la première convient généralement à tous les corps de la nature, ainsi que les deux lois secondaires qu'on vient de voir, et la seconde est seulement pour les corps durs; mais comme ceux qui ne le sont pas ont des degrés d'élasticité différents, on ramène ordinairement les lois de leur mouvement à celles des corps durs qu'on prend pour terme de comparaison, c'est-à-dire qu'on regarde les corps élastiques, comme composés d'une infinité de corpuscules durs séparés par de petites verges compressibles, auxquelles on attribue toute la vertu élastique de ces corps ; de sorte qu'on ne considère, à proprement parler, dans la nature, que des corps animés de différentes forces motrices : nous suivrons cette méthode, comme la plus simple ; ainsi nous réduirons la question à la recherche des lois qu'observent les corps durs, et nous en ferons ensuite quelques applications aux cas où les corps sont doués de différents degrés d'élasticité.


XIII. Cet Essai sur les Machines n'étant point un Traité de mécanique, mon but n'est pas d'expliquer en détail ni de prouver les lois fondamentales