Page:Carnet de guerre n° 5 d'Alexandre Poutrain.pdf/19

Cette page a été validée par deux contributeurs.

bigny. Le soldat en faction, en nous voyant arriver sous cette tenue, d’un air indifférent, nous laisse passer.

À Bourthes, nous trouvons deux chevaux, nous nous procurons de la farine, quelques denrées : pommes de terre, haricots, et en pleine nuit, à deux heures, nous partons emmenant un gros chargement de waras.

La voiture avait été faite par un réfugié d’Écuries, localité pres d’Arras, elle n’était pas assez serrée, elle nous créa bien des ennuis le long de la route. Il est vingt deux heures quand nous arrivons à Haute-Avesnes. Nous avions parcouru soixante kilomètres. Le lendemain vers midi nous sommes à Baudimont. Ma fille RoseTite sœur nous avait accompagnés ⁁et un voisin vacher en permission nous aide à décharger la voiture. La femme était partie de la ferme depuis le matin.

Dans l’après midi, Louis reconduit le cheval de son oncle et ramène en