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sur l’arbre, tout en surveillant ces pièces. À chaque coup nous voyons sortir de la bouche du canon une buée noirâtre, en même temps, nous avons l’impression d’entrevoir une tache grisatre, durant l’espace d’un mètre ; et, nous entendons l’obus siffler au dessus de nous sans le voir.

Ces canons tirent chacun quatre ou cinq coups.

À seize heures, nous reprenons la même route que le matin.

À Baudimont Louis et moi entrons à la ferme. Nous confirmons à cette dame que nous arriverons dans cinq jours, la remplacer.

Elle nous promet de rester tout en affirmant qu’elle partira ce jour-là.

Le lendemain Louis et moi partions de grand matin pour Bourthes.

Nous étions assis, chacun sur un cheval, ⁁Louis en militaire et moi dans la même tenue que les cultivateurs se rendant aux champs.

On nous avait signalé un poste de Police sur la route, au delà d’Au-