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bitée par la famille Froment se trouvait à cent mètres à droite sur cette grand’route. Deux gendarmes à cheval débouchent, venant de Bavay. Ils s’arrêtent tournés vers nous, nous dévisagent, hésitent… Joséphine et moi continuons à causer avec un calme impassible. Les all. font mine de continuer leur route, mais s’arrêtent de nouveau vers le milieu de la croisée. Évidemment ils font cette feinte pour se rendre compte si nos visages ne vont pas déceler quelque chose. Mais tous les deux étions aguerris depuis longtemps. Les all. continuent leur route. Cependant avant de disparaître, l’un d’eux se tourne encore vers nous.

Nous avons toujours eu, en toute circonstance, une chance providentielle.

Vers ces jours là, François de Boiry Ste Ric. vient rejoindre sa famille à la Longueville. J’ai raconté plus h. précédemment qu’il avait été arrêté à la suite de la mort du soldat, frappé à son coté d’une balle perdue. François fut emmené à Fontaine après q. q. jours de prison, il est passé en conseil