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sans savoir ils vont ses enfants. Elle ne connait même aucun nom.

Elle reste avec Joseph, qui, pleurant, s’est cramponné à sa robe, ne veut pas quitter sa maman. La femme qui a emmené Rose, l’introduit dans une misérable petite maison, et met une botte de paille à sa disposition pour passer. C’est sur cette botte de paille que, adossée au mur, son enfant blotti contre elle, Rose a passé la nuit. Elle n’entrevit aucun dérivatif au chagrin immense qui l’en la submergeait.

Le lendemain on lui fit voir une maison neuve, dont on venait de vitrer les fenêtres la veille. Les murs ruisselaient d’humidité. Les pièces sont nues ; les murs ruissellentsuintent d’humidité. Un voisin s’offre de lui procurer des bottes de pailles !…

Une personne conseille à Rose d’aller au village voisin ; à la Longueville là elle trouvera plus facilement à se loger.

À la Longueville, Mr Leck, brasseur, habite avec sa femme une maison pres-