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du ravitaillement. Nous descendons ces futs dans la pente qui sert à l’écoulement des eaux dans la courette. Nous creusons dans ce puisard des petites cavités ; nous y plaçons quelques pendules, différents petits objets, et les cinquante bouteilles qui nous restent de ce vieux vin qui a échappé à la guerre de 1870. (Les autres bouteilles ont été ⁁en partie cachées dans le jardin. Nous les avions xxx enterrées debout le long des murs ; nous ne les avons pas retrouvées. Mais apres la grande évacuation, en Octobre, nous en buvions de temps en temps, quand on y pensait.)

Ensuite au dessus de l’ouverture, nous maçonnons une voute épaisse. À la surface nous façonnons la rigole qui se prolonge au delà vers le jardin. Enfin nous brûlons dessus du bois, pour sécher la voute et la salir.


La citerne, dans la courette, qui reçoit l’eau de pluie est construite en forme d’œuf. Nous la vidons