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des crosses de fusils.


Appelé à la commandature, le commandant termine son entretien avec le feldwebell.

Je vois sur le bureau une lettre écrite en français. Elle est datée de La Bouverie. Je puis lire : « Mon mari qui a été condamné à… » D’autres papiers recouvrent la suite. 

C’était Mme  Morel qui écrivait au commandant que son mari avait accompli les six mois de prison, et elle lui demandait de le faire revenir à Croisilles. Le commandant s’informe vaguement de cette affaire.

Aucun prisonnier civil n’est revenu d’Allemagne dans son pays. Quelques uns parmi les plus âgés furent rapatriés ; les autres restèrent exilés jusqu’à la fin de la guerre.

Mais cette lettre nous apprit que Mme  Morel et probablement les autres évacués étaient à la Bouverie ou aux alentours, car nous sûmes par Plouviez