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ment où vous recevez son ordre, vous lui écriviez pour lui demander des travailleurs supplémentaires… Si vous faites cela, M. le Commandant, après la guerre, quand nous causerons de l’invasion, les habitants diront : « de tous les commandants que nous avons eus, c’était le commandant Meyer le meilleur. »

Le commandant reste un instant rêveur et me dit : « je verrai demain. »

Deux jours plus tard, je suis informé qu’il va arriver soixante civils. Nous devrons les loger, les nourrir.

Il arrive soixante hommes d’Oisy le Verger. Ces malheureux me racontent que le matin les allemands ont rassemblé sur la Place tous les hommes pour l’appel, comme cela se fait souvent. Un sous-officier aligne pres de lui