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en nombre et en quantité.

À l’automne, nous recevions deux cent cinquante grammes de pain chaque jour. Après l’hiver 1915, nous en recevions trois cent cinquante.

Dans peu de temps, quand les envois seront en cours, nous recevrons : (par habitant)

Chaque semaine : deux cent cinquante grammes de lard, de saindoux, de riz, de lentilles, etc.
Chaque quinzaine la même quantité de café vert, de sucre, de céréaline, etc. Du sel, de l’huile, du vinaigre, des petits poissons en futs, etc.

La Commune de Neuville ne vint pas prendre son pain le jeudi.

Vers le soir, je suis parti porter ce pain. À la sortie d’Henin vers Mercatel, un soldat me barre la route. « On ne passe pas. Grand combat. Les Français bombardent Mercatel et Neuville. » Les obus ne