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sur les cotés, passait tres haut au dessus de la vallée.


Les soldats combattants affluent de plus en plus nombreux.


Je n’ai pas mentionné que lorsque les épinards furent poussés à point, nous ne nous sommes pas privés d’en manger. C’étaient les enfants et parfois Michel qui faisaient cette cueillette. Il n’y avait que la clôture de la pature à franchir au chemin d’Héninel : il suffisait de choisir le moment propice.

Quant aux pois, j’en étais le pourvoyeur, car il fallait sortir du village.

Quand les oignons arrivent à maturité, les jeunes filles les récoltent. Elles en rapportent en quantité, en pourvoient tous les ménages. Le soldat vérifiait leur musette, le sac qu’elles emportent en prévision de la pluie. Mais elles ont imaginé de serrer le bas de leur pantalon, et elles emplissent les jambes d’oignons. Le soldat connait bien leur