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achevée, nous n’avons rien à payer.

Commandant et intendant restent songeurs et me congédient.

Six semaines plus tard, les allemands nous réclament pour contribution : vingt cinq mille francs à Croisilles, trente six mille francs à Quéant. Les sommes nous importaient peu, nous n’avons jamais payé.

Cette contribution fit diversion avec les Bons Communaux, les commandants réclamaient alternativement pour l’une ou l’autre chose.


À Quéant, en passant devant l’école communale, nous voyons les fenêtres de l’étage garnies de femmes. Elles se pressent les unes contre les autres, avides de voir ; leurs visages témoignent d’une grande détresse et d’une grande fatigue. Je les salue, la plupart me répondent avec un salut attristé.