Page:Carnet de guerre n°2 d'Alexandre Poutrain.pdf/154

Cette page a été validée par deux contributeurs.

me dire que Mlle  Paul se plaint d’avoir faim, d’avoir froid, elle est malade. Je lui porte une tartine et une couverture. En approchant, j’entends ces jeunes filles pousser des cris, de véritables hurlements.

H. Paul s’excuse de m’avoir dérangé. Elle s’est plainte pour faire marcher le soldat.

Je dis aux jeunes filles qu’elles se fatiguent inutilement.

« Les officiers ne viennent pas se coucher avant vingt heures. Reposez-vous ; dans deux heures, vous recommencerez à crier, mais alors, partagez vous en trois groupes et qu’un seul groupe crie alternativement. »

Avant minuit, Nimann est venu les mettre à la porte.


À l’époque du fanage des foins, les garçons de quatorze et quinze ans furent convoqués