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me rend mon laissez-passer, en disant : « Nous sommes surpris que l’on vous ait laissés partir de Douai, car, dans la matinée, nous avons reçu de Douai l’ordre d’interdire toute circulation. Mais puisque l’on vous a laissés sortir, continuez votre route.

Le lendemain dimanche (le dix Mai ⁁1915, si ma mémoire est exacte) je vais chercher Mr le Curé de Saint-Léger. En passant devant la ferme de Peugnet, où s’est installée l’intendance, je vois que la grand’porte est ouverte, alors qu’elle est toujours fermée. Le trottoir devant la maison est encombré de malles ; on ⁁en charge laune troisième voiture. Je compte dans la cour sept ou huit voitures. Quand je repasse avec Mr le Curé cette troisième voiture est chargée, la quatrième est pres du trottoir, mais on ne la charge pas.

L’apres midi, quand je ramène Mr le Curé, les voitures sont encore