Page:Carnet de guerre n°1 d'Alexandre Poutrain.pdf/98

Cette page a été validée par deux contributeurs.

le lendemain je ferai conduire à Boyelles la première voiture.

En revenant dîner, j’entre chez Labitte qui accepte et se charge de recruter le personnel.

A la maison, le général est encore là, mais la plupart des officiers sont partis.

A partir de midi il arrive de nombreux allemands, ce sont des sanitaires (infirmiers, des brancardiers). lLes blessés affluent partout.

Les soldats pillards sont partis. Il semblerait que l’autorité allemande a laché sur Croisilles ces troupes d’attaques en récompense des combats qu’ils viennent de soutenir.

Dans la soirée du 11, un officier s’est installé chez Mme Burgeat. Il est le commandant de Croisilles. Cette fonction revient de droit à l’officier le plus élevé en grade. En cas d’égalité de grade le combattant l’emporte sur l’officier d’adminis-