Page:Carnet de guerre n°1 d'Alexandre Poutrain.pdf/89

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Les officiers trouvent sous la main tout le service de table qu’ils désirent.

Vers 16 heures 4 ou 5 officiers complètement ivres, entrent dans notre salle à manger, tiennent des propos inconvenants. L’un d’eux relève la robe d’Eugénie qui n’a que dix ans. Voila que trois de ces soudards s’avancent sur Rose et les aînées qui se tiennent toutes groupées de l’autre côté de la table. Rose et ses filles s’échappent par la cour qu’elles traversent, poursuivies par les officiers sous les rires et les quolibets des soldats, elles se réfugient chez mes sœurs.

Les plus jeunes enfants se sont trouvés cernés dans la salle, puis ne voyant plus leur maman, se sont réfugiés aupres de la bonne. Rose ne reste pas longtemps absente, elle est inquiète des enfants ; toutes reviennent à la maison. Les officiers sont rentrés dans leur quartier, il règne un calme relatif.

Le soir, les officiers paraissent ⁁être couchés