Le sous-officier me dit : « Malheureux ! D’où venez-vous ? Je ne comprends pas que vous soyez venu jusqu’ici. » Il ajoute textuellement comme les officiers de Buissy : nos hommes ont l’ordre de tirer sur les civils qui circulent la nuit, sans les prévenir. » Je comprends bientot que je suis en présence d’un Alsacien. « Je dois vous faire conduire immédiatement à la commandature, ne vous écartez pas du soldat qui va vous accompagner, car ici vous seriez tué. »
En cours de route, à plusieurs reprise, l’homme de garde dit le mot de passe et j’aperçois un soldat embusqué dans l’embrasure d’une porte.
À la commandature (à l’Hotel de Ville) trois soldats sont couchés sur un lit de camp, un quatrième est assis au bureau, il me dit d’un ton rogue : Asseyez-vous, en me désignant une chaise. — Je viens pour… — taisez-vous ! » d’un ton plus violent encore.
À six heures on me dit : « Allez