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« Pauvre Mr  Poutrain. »

Pas d’incident dans la traversée de Marquion. Me voila sur la grand’route, il me reste 11 kilomètres à parcourir. Quand j’ai parcouru 6 ou 7 kilomètres, au montant d’une côte, je perçois des pas de chevaux sur l’autre versant. Bientot j’aperçois un escadron de hulans. Les soldats marchent sur le bas-côté, je tiens le milieu de la route ; les officiers ont l’air de dire : nous ne sommes pas des gendarmes, nous n’avons pas à faire la police. Beaucoup de soldats me regardent curieusement, ils sont très étonnés de me voir circuler.

J’ai ainsi croisé trois groupes de cavaliers. J’approche ⁁de Cambrai, j’aperçois le pont sur le canal, au delà c’est la ville. Tout contre l’entrée du pont, on a transporté la guérite des employés de l’octroi. Quand j’aborde le boulevard qui longe le canal, un soldat embusqué contre le mur me saute sur le dos et me conduit au Poste (la guérite de l’octroi).