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ils ces hommes ont fait la bombe, ils viennent seulement de rentrer.

L’officier qui est logé sur la cour vient s’enquérir du motif de désespoir de cette dame, et me demande si je puis lui prouver l’âge des enfants.

Nous partons rue de Boyelles, à l’école des garçons, là se trouvent les registres de l’état civil, depuis que la mairie est en construction. L’officier vérifie lui même les actes de naissance, en demande un extrait, inscrit une annotation au verso de chacun, me remet un laissez-passer pour Hendecourt en me disant : « Portez ces bulletins de naissance au capitaine de gendarmerie, il fera le nécessaire et ces deux enfants seront rendus à leur famille. »

J’informe ma famille de mon absence. Je recommande de ne pas s’inquiéter si je rentre tard… les allemands ne sont pas si méchants qu’on le disait… Il est environ 17 heures.

À Hendecourt, je trouve le capitaine