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Chaque soir les parents descendent leur nourriture dans un seau, et un autre seau hygiénique et remontent les seaux de la veille. J’attire l’attention des parents sur une évacuation brusquée ; la crainte des allemands était fut la plus forte. Ils y sont restés trois semaines. Il paraît que R. avait une touffe de barbe blanche au milieu de la joue. Ils se sont tirés d’embarras heureusement.

Au cours de l’apres-midi du dimanche six octobre, je croise dans la cour Mlle  Pagniez qui xxxx arrive, toute en larmes, m’informer que les huit prisonniers sont passés en conseil de guerre ce matin à Vitry. Les allemands ont gardé mes ses deux petits frères, Jean et René Sergeant, ils qui vont partir en Allemagne. Ils ont libéré les quatre plus vieux, qui ont 30, 40, 50 et 60 ans. Dans leur joie d’être libres,