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laissant du côté allemand.

Durant ces quelques jours, le canon n’a jamais donné dans cette direction Ouest. Par contre vers le Sud, nous l’entendions gronder jour et nuit.

Je vais parcourir la Commune. Depuis plusieurs jours, j’ai perdu le contact avec les habitants.

J’apprends que, rue St Leger, deux habitants sont restés cachés durant trois jours et trois nuits, allongés sur des planches, placées sous le faîte du grenier. Ils n’eurent à manger que quelques pommes de terre crues. Au dessus d’eux les obus éclataient de ci de là.

Rue de Boyelles deux mobilisables : O. R. et L. F. sont descendus dans le puits des parents de l’un d’eux. Ce puits possède une bove (petite cave excavation à mie-profondeur) c’est là qu’ils se tiennent ; mais ce puits se trouve contre la maison. Dans la rue,