Page:Carnet de guerre n°1 d'Alexandre Poutrain.pdf/68

Cette page a été validée par deux contributeurs.

le trottoir devant la maison, nous sommes tassés entre le pignon et la porte d’entrée.

Vers dix heures un officier s’arrête à quelques mètres, nous dévisage. Il s’avance vers moi, me demande ce que nous faisons là. Je lui raconte notre odyssée à tous. Il écoute avec complaisance et s’en va.

En ce moment Ricq et Mathon que l’on était venu chercher il y a une heure reviennent. Ricq est livide, atterré. Nous sommes condamnés ! dit-il. Mathon ajoute : ils n’ont pas dit à quoi nous sommes condamnés. Peu après on vient leur dire qu’ils sont libres.

L’officier qui m’a parlé une heure plus tot revient accompagné d’un autre officier. Le premier officier cause de nous, il doit expliquer le cas de chacun. Je vois qu’il me désigne du geste, et il s’éloigne. Apres une courte hésitation le se-