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grange terrée sous les bottes de blé. Notre cour est bondée de monde, les voisins se croient plus en sureté chez nous que chez eux.

Les français et les allemands ont lancé une centaine d’obus sur le village alors qu’il n’y avait aucune troupe à Croisilles.

Vers cinq heures du soir, le bombardement cesse ; nous obstruons les soupiraux de la cave en y déposant des tas de grès.

Je vais parcourir le village. Seule la maison de Béthencourt a été endommagée, elle a reçu 7 à 8 obus.

Quand je rentre je trouve le ménage Béthencourt installé à la maison. Ils ne sont pas rassurés, Rose leur a offert l’hospitalité.

Le soir un peloton de chasseurs à cheval cantonne dans le haut de la rue d’Arras. Ces soldats font une barricade au bas de cette rue vers la Place, une