Page:Carnet de guerre n°1 d'Alexandre Poutrain.pdf/57

Cette page a été validée par deux contributeurs.

n’y a pas de hulans. Un second obus tombe au delà de l’église. Je me hâte de rentrer par le même chemin. Quand je suis au coin de la grand’porte, un obus tombe dans la cour. Il part des éclats qui font encoches à la grange et à l’étable à vaches : le manège est entre les deux bâtiments. La roue motrice est brisée, les chevaux s’affolent, deux ont été touchés légèrement et les barres du croisillons de traction les heurtent aux jambes. Nous sommes quelques vieillards et enfants qui avons bien du mal à les arrêter. Le conducteur, vieillard de 70 ans, est heureusement assis sur le siège au dessus du pivot.

Quand les chevaux sont à l’écurie, je fais l’appel du personnel qui descend à la cave, car le bombardement continue. Il manque une femme, je la trouve dans la