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requis est atteint, les commissaires lèvent la séance et s’en vont. Ces malheureux chevaux sont emmenés à Arras et à Douai, où durant plusieurs jours ils restent attachés sur les marchés, sur les Places publiques, sans soins, sans nourriture.

Le percepteur d’Hénin, Mr  Herbometz, vient me remettre une somme globale pour payer les employés municipaux et un àcompte sur l’indemnité dûe à la Commune pour la subsistance des évacués.

Nous voyons à présent des patrouilles de soldats français : cyclistes et cavaliers.

Vers le 18 Septembre, Mlle  Fouquet revient de Cambrai à pied, trente Kilm. Elle raconte que les allemands sont arrivés dans cette ville depuis huit jours, que durant plusieurs jours, il lui fut impossible de sortir de la ville, les allemands gardaient toutes les issues.

On ne la croit pas, on la plaisante, on lui dit qu’elle a pris les pompiers pour des allemands.