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permettait de marcher, tenaillé par la faim, il s’est levé, il est parti droit devant lui.

Il est sept dix neuf heures quand nous arrivons dans la cour, au même instant, Labitte arrivait entrait dans la ferme avec l’autre soldat. Les allemands qui se trouvent là regardent ces deux nouveaux venus avec un étonnement plein de méfiance. Quand nous entrons dans la cuisine, les deux allemands qui sont là à faire chauffer du café, se regardent d’un air significatif.

On leur sert aussitot à manger. Je les questionne un peu sur la marche de la batteuse, pour donner le change aux deux allemands. Puis je les conduis coucher dans la petite chambre au-dessus de la cuisine.

Je leur fais à chacun un papier d’identité signé du maire de Courcelles : Ringo, il est mobilisé. De plus Courcelles et Croisilles contiennent le même nombre de lettres et certaines,