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Le pain deproduit par cent kilos de farine est bien insuffisant pour la population et la provision va être épuisée. Les habitants écrasent du blé dans les moulins à café.

Henri n’a pas continué à transporter seul l’avoine à Boyelles. Il a pris son tour pour aller à Cambrai conduire les blessés. Un jour qu’il approchait de la grand’porte il constate qu’il a oublié ses vivres. Au lieu d’arrêter sous la porte, il range sa voiture sur le côté de la rue ; revient à l’écurie prendre sa mallette. Quand il revient à son attelage, après deux minutes d’absence, il lui manque un cheval. Il doit en prendre un autre à l’écurie.

Trois semaines plus tard, les allemands promènent leurs chevaux dans le champ au bout de la rue. Je reconnais notre cheval. Je reviens à la maison chercher notre petit Pierre, il reconnaît lui aussi, Cadet. La promenade terminée, Pierre suit Cadet à sa nou-