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10 Mars 1918. — Le 2 janvier je n’ai pas continué à écrire ; décidément ça ne veut plus ! Il faut pourtant que je reprenne ce journal trop longtemps abandonné. Je vais tâcher de me rappeler ce qui c’est passé depuis.

Donc je reprend mon service, je vais visiter des chantiers éloignés les uns des autres aussi j’y vais à cheval ou a mulet, pendant les premiers jours ; après je fais la route à pied, c’est meilleur, et puis je ne suis pas un cavalier bien fameux.

Je reste donc à Porodin jusqu’au pendant un mois. Je suis content car le Lieutenant Bori me laisse faire et le nouveau Capitaine qui s’appelle Vannière au bout de quelques jours fait de même ; il m’a fallu remuer tout le monde pour finir une route dans un certain délai, j’y suis arrivé, mes officiers ont été très contents et… moi de même.

Le 29 novembre je crois ; je remonte à Monastir ; là encore seul avec pour faire un Poste d’Observation xxxxxxx à quelques mètres de celui que nous avions fait il y a au mois de février en mars ou en avril, lorsque nous étions à San-Nidilah. — Mes officiers ont confiance en moi ; je suis chef de détachement chargé donc de pas mal de choses en plus de la conduite de mon chantier.

À Monastir au début je n’ai qu’une dizaine d’hommes et ensuite j’en ai une 40aine — Nous sommes bien logés pas du tout bombardés sauf quelques fusants pendant sur la fin de mon séjour dans la ville.

Le travail a très bien marché jusqu’au