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30 Juillet 1917 — Ah ! Un poilu [illisible] encore un coup ! Quel sale climat, on est ici toujours malade et point trop mieux ! Hier matin j’ai pris une purge ça m’a fait du bien. Cette fois je ne me suis pas trop « décollé » comme l’on dit nous autres, c’est.à.dire que je n’ai pas trop maigri mais les autres fois j’avais changé !… on ne se figure pas que ça se voit sur le visage. —

Hier matin pas de fantassins le soir ils sont venus de 16 à 18h aujourd’hui point ; et à partir de demain ils travaillent deux heures le matin et 2h le soir.

Quel scie d’être obligé de travailler dans ces conditions là ! et encore ils n’en font pas lourds ! Ça n’est pas aux marsouins que j’en fais griefs pauvres diables, ils sont ici au repos ce n’est pas pour travailler tout de même — L’autre jour un de leur s/off disait « on sait que notre métier c’est de nous faire casser la g… mais au moi qu’au repos on ne nous fasse pas c. !.» Et c’est bien la vérité. —

Nous ne sommes plus en subsistance aux projecteurs, ces derniers étant partis, nous sommes à la 16/26 c’est la [illisible], parce ce que l’on est mal ravitaillés ! Heureusement qu’il y a par ici des jardins avec des haricots, concombre, potirons !…


31 Juillet. 1e.2.3 Août 1917..
Je suis heureux de recevoir souvent des lettres de Germaine, mais étonné de n’en pas recevoir de mes Parents. Il fait une chaleur épouvantable, 69° c’est quelque chose !.