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15 mai 1917.— Aujourd’hui comme chaque jour rien de sensationnel. Huitième jour que nous sommes ici à ne rien faire.

En face de nous se trouve une montagne au sommet duquel est une passe une route, qui est vue de l’ennemi, là passent tous les mulets de ravitaillement des Bulgares tirent à chaque fois que passe un convoi, hier soir ils ont tapé en plein sur cette route pendant que passaient des chevaux portant des obus. ils ont tué un artilleur, blessé un second un autre est paraît-il sourd mnt, quatre chevaux sont crevés.

Pas trop d’avions au dessus de nous aujourd’hui. Toute l’après-midi, j’ai pensé à bien des choses, ce soir, je suis allé faire un tour avec Devernnoy, heureusement que je l’ai ici comme ami, car je m’emmnuyerai sans lui.

Demain j’écrirai — si seulement ce soir on nous apportait des lettres ! —

Je vous embrasse tous.


16 Mai 1917.— Il est 11h40’ ce matin activité de l’aviation, c’est tout.

Le col en face nous à 400 m environ est le col de Vrata.— cote 1442 nous ici sommes en dessous à environ 1200 m d’altitude.

Pas de lettres hier soir, peut-être en aurons-nous ce soir ?

Espèrons-le !