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21.22.23.— Aujourd’hui 23 Mars, nous avons changé de cantonnement, nous sommes certainement beaucoup plus mal.— Le 20 nous avons assisté, hélas impuissants au bombardement par 11 avions du Viro, ça nous a fait une peine très grande et nous avons eu peur pour nos camarades des autres sections, heureusement personne du génie n’a été touché.

Le 23 aucun intérêt, j’ai reçu des lettres de mes Parents.

Hier 22 tout à coup un ordre arrive pour que nous allions cantonner à San Nédéla dans le Monastère, là c’est plus près des lignes et c’est sérieusement bombardé. Les hommes s’équipent et partent par petit groupes. Nous avons regret de quitter Pozdès où nous étions si bien. Tous les 3 nous partons sur les 2 heures et arrivons au Monastère de San Nédéla une heure et demie après. Nous sommes à quelques cent mètres de la ville de Monastir. Un très grand cimetière entoure l’Eglise dans laquelle loge la 3me section, nous la 4me nous cantonnons dans une dépendance au 1er étage, on entend fort les éclatements aucun n’est encore tombé ici. la nuit je travaille à un boyau et à 1h contre-ordre on cesse le travail on fera autre chose.

Je l’ai déjà dit il nous sommes en bisbille avec le 1er peloton parti de France avant nous, toujours occupé à l’arrière il part plus en arrière tandis que nous partons plus en avant. C’est le Lt Comdt la Cie qui fait cela car le Capitaine est évacué. Ces seules phrases me fixerons la mémoire pour plus tard l’histoire est trop longue à raconter…

En arrivant hier soir, j’ai fait un relevé sommaire du bâtiment pour le Général de Division.

Aujourd’hui il faut un temps lourd, le