enfin aujourd’hui le soleil est revenu le temps est beau il va faire chaud jusqu’à 16 heures. —
Bien entendu pas de lettres on n’en aura qu’à l’arrivée et on est pas rendu ! je ne me sens pas plus costaud que cela !!! (censuré) je vous embrasse bien tous mes chers aimés, je vais vous écrire au revoir. —
12-13 février 1917. — Nous devons partir à 11 h — à 9h on se lève on monte notre sac puis à 10h la soupe, nous mangeons très bien, soupe
à l’oignon, riz et un beau rôti, nous
avons 16 km à faire ça ne va pas être long.
Nous partons, la route n’est pas excellente
et ça monte. Oh ! que c’est dur, beaucoup
« plaquent » en route, quelle côte, on franchit
on aperçoit Vodina, quatre ou cinq belles
cascades qui descendent de la montagne
en un même filet, de la ville les premières
choses que l’on voit sont les minarets qui se
détachent très blanc sur la montagne. Pour
arriver dans Vodina il y a une côte terrible
enfin nous traversons le pays qui est comme
tout le village turc pas très propre, les maisons
toujours pareilles avec leurs premier étage en saillie
sur le rez de chaussée. En route nous avons
croisé le 62e d’infanterie Italien, eux n’ont pas de sac, ce qui n’empêche qui il y a partout
des traînards et que trois fois on les dépasse
(eux nous passaient à la pose) mais nous arrivons
au cantonnement à Vladova bien avant
eux, ils n’ont pas l’air très disciplinés ces
soldats-là !
Dans Vladova nous allons être bien il n’y a que quelques maisons. Nous cantonnons