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4 février 1917. Ce matin dimanche, la journée s’annonce splendide, tant mieux, et elle le sera encore davantage si j’ai des lettres car il y a un courrier d’arrivé.

Je suis encore couché, (censuré)

13h30. le soleil s’est caché mais le temps se maintient sans eau.

Je suis heureux, je ne puis dire combien, j’ai deux lettres de Papa. Maman et Marcelle, du 16 et du 22 de Madame Baronnet du 21 et de Germaine du 21 avec des potins, photos. Comme tout le monde est heureux d’avoir reçu ma lettre annonçant ma bonne arrivée, je puis le dire sans honte j’ai pleuré de savoir leur bonheur à Tous.

Décidément c’est une bonne journée ! en écrivant ces lignes, le lieutt Tavernier m’apporte des les photos qu’il a prises de nous tous chez Mme Liveillac (censuré)

Je vais écrire de suite.


5 février 1917 Ce matin il y a un brouillard très épais, cela annonce du beau temps pour tantôt.

Sur l’« Opinion » on voit de bonnes nouvelles.

En effet, le temps est splendide il fait même très chaud, il est 15 heures. Tout sèche si seulement cela pouvait continuer ; mon vilain rhume va peut-être enfin se passer. Le soir j’irai trouver Rabusseau. Je viens de faire un petit croquis et une photo.

16 heures. À l’instant on nous affirme qu’officiellement l’Amérique a déclaré la guerre à l’Allemagne, tout le monde rayonne.

Il est 21 heures et demie. Je suis allé à Salonique.

Pour revenir j’ai vu clair, car la Lune est splendide