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vus en entier par les Bulgares se trouvant sur l’autrela crête en face. —

J’ai reçu des lettres de mes parents et de Mademoiselle Germaine, je suis bien content. —

Enfin voilà ces souvenirs « à jour » je tâcherai de ne plus les abandonner. —


4 Mai 1918. — Le 1er Mai il y a eu un assez fort bombardement du boyau C43 conduisant à 1248. — c’était justement l’heure où je montais j’ai attendu un peu ; et cela c’est très bien passé, le boyau n’a pas trop souffert, quelques éboulissements seulement, les Buls n’ont pas trop tapé dedans ; par exemple beaucoup de petits éclats — les Buls n’ont pas recommencé après : par contre ils ont bien marmités les batteries situées dans le ravin des Italiens, celui qui est devant nous. —

Au P. O. nous sommes dans la roche ; c’est joliment dur, aucun outil ne peut entammer cette paroie ; seul le burin pour faire des trous de mines et encore souvent la tranche se brise ! — Hier soir un espion est venu nous visiter et assez bas le caffard, il avait de l’audace ! Et nos pièces tiraient bien mal si mal que cela a amené une réflexion très drôle, surtout prononcée par notre cuistot qui est un gars de ch’Nord ! Il se tourne du côté l’on entend les départs des fusantes et crie : « arrête un peu on va avancer les batteries ! » J’ai bien ri ! Et puis celle-ci « çà peut rien y doivent râler les ravitailleurs qui xxxxxxx en ch… pour amener les obus là-haut, et de voir qu’y sont dispersés comme çà ! »

Aujourd’hui rien de neuf — avant hier xxxxxxx le Capitaine a envoyé ici un pli pour demander xxxxxxx s’il y avait des S. off. désirant aller au Cours de Versailles ; il y a l’Aspirant et moi, mais il ne faut pas trop compter là-dessus, que sur une chance ; l’Aspirant passant